lundi 20 juin 2011

EN IMAGES. Le mystérieux inconnu du 4e tournage

Marc Di Napoli
Ce samedi, pas de travelling, ni de grue. Pas de centaine de figurants, ni de véhicules anciens. « Juste » Une scène de dialogues en compagnie de Charles Jude, Lucky Boselli et… un mystérieux inconnu, joué Marc Di Napoli. Une scène à laquelle on attachait une grande importance dès le premier jet du premier scénario. Dévoiler le nom du rôle joué par le peintre-acteur vannetais Di Napoli ferait perdre à cette séquence une grande partie de son charme (alors, non).  



Gwennoline Guillemot
Notre petite troupe d’amateurs avait élu domicile à la brasserie Edgar, à Vannes. Un endroit que nous connaissions bien pour y avoir tourné « l’entrée en scène » de notre journaliste préféré dans Les Périls de Charles Jude, en novembre 2008. Petit clin d’œil, c’est aujourd’hui pour « prendre une leçon » que l’intrépide reporter y a remis les pieds.

Pas de stress, ni de strass pour cette matinée de tournage rythmé par les petits cafés offerts par la maison. Mais beaucoup de question. Comment filmer une longue scène de dialogue ? Généralement, dans une séquence d’action, on est un peu comme face à une boîte de chocolats. On a tellement de choses à filmer que le bon équilibre reste surtout une question de choix (sans risquer l’indigestion si possible). Pour une « discussion », c’est l’inverse. 

Petite mise au point sur petite mise en scène
Saurez-vous trouver le rôle de Marc ?


Pas question d’utiliser force techniques et outillages (même si Mickael Mann, lui, ne se gêne pas… mais bon). Néanmoins, il faut avant tout trouver les bons angles, la bonne dynamique pour servir le jeu sans lasser le spectateur. En amateur, la chose n’est pas si simple. On a tous tendance à se diriger vers un découpage « Plan large, puis, plan moyen, puis, plan taille, puis, gros plan » très académique. Et, dans ce genre de cas, prétendre vouloir réinventer la poudre demeure plus casse-gueule qu’autre chose. "Il existe quelques règles de mise en scène, comme il existe des règles de grammaire. Connaître la grammaire ne fait pas de vous un Victor Hugo, le même raisonnement vaut pour le cinéma", dixit Claude Chabrol. Coïncidence heureuse : Marc Di Napoli a déjà tourné sous la houlette du réalisateur de Merci pour le chocolat.

Une fois tout ça mouliné, passé en revue, mâché, remâché… Reste une seule solution : ne pas se prendre au sérieux et faire confiance un maximum aux acteurs. Le principe du tournage est alors très simple : bien regarder ce qui se passe et essayer de souligner au plus près chacune de leurs (bonnes) intentions en oubliant un peu son découpage technique, son dialogue… Mais en prenant un (tout) petit parti pris. Cette scène, une fois montée, tranchera volontairement avec le reste des séquences. Son côté plus posé, sans mouvement de caméra, servira de « respiration brutale » (le terme n’est pas de moi…). Un peu comme quelqu’un qui court et qu’on stoppe brusquement. Pour le reste ? Pour le reste, on fait confiance aux acteurs. Et ils s’en sont plutôt bien sorti… A voir désormais si le « réalisateur » s’est pas gouré… (au pire, on dira que c’est la faute de la scripte…) 
Trouver le bon rythme

Stéphane Lanson et Gwennoline Guillemot

Jouer une référence littéraire... Sympa, non ?

Lucky Boselli accompagne Jude dans les 6 épisodes.

Une scène où l'ambiance n'est pas à la fête.
Il ne faut pas hésiter à tricher pour placer sa caméra.

Charles Jude sous le regarde de "Jérôme"

Mission perche pour Gwenno une fois son rôle terminé.

Reflet, petits bruits...Sans grosse équipe, les tournages amateurs prennent vite des allures burlesques.

Deux hommes, deux reporters...

Aujourd'hui peintre, Marc Di Napoli a notamment joué pour Claude Chabrol.

Ne jamais attendre qu'on dise "action" pour poser des questions...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire