jeudi 8 mars 2012

EN IMAGES. Charles Jude tire sa révérence

Stéphane Lanson (Photo Mélanie Bécognée)
Champagne ! C'était le dernier tournage pour Stéphane Lanson, alias Charles Jude. Les 3 et 4 mars marquaient aussi la dernière de nos grandes sessions, lancées il y a maintenant presque un an. Il ne manque plus que sept plans à tourner. Autant dire que, niveau tournage, on arrive au bout du périple.
Ce dernier "gros week-end" était assez spécial. Nous avions en effet fait appel à un "vrai" directeur de la photo, accompagné d'un cadreur tout droit venu de France 3 fiction. Autant dire que ça change pas mal d'avoir une jolie lumière. On est mal placé pour le dire mais c'est un aspect essentiel d'un film. La lumière définit l'univers, l'ambiance, donne de la crédibilité à une histoire ou, au contraire, contribue à la faire flotter dans les limbes...



Gwennoline Guillemot (Photo Mélanie Bécognée)
"FAIRE DE LA BONNE LUMIERE"
Mais "faire de la bonne lumière" nécessite patience et temps. Beaucoup de temps. Un luxe que nous n'avons pas pu vraiment nous permettre sur les tournages de Jude. Eclair, la réalisation des scènes devait avant tout répondre à un critère : être possible dans les délais impartis. Tourner une bagarre de 45 secondes, par exemple, nous a pris une bonne journée sans vraiment de pause. Si on avait eu à gérer la photographie, trois jours auraient sans doute été nécessaires.

Dans ce cadre, le tournage des 3&4 mars était notre petit morceau de caviar. Projecteur et autres flood, utilisés à bon escient, donnent exactement ce qu'il fait à notre scène : une ambiance années 30, film noir. Un vrai régal au dérushage.

PEINDRE LES DECORS

Frédéric et Claude Bécognée avec le réalisateur au milieu (Photo Mélanie Bécognée)
Mais ne s'improvise pas directeur de la photo qui veut. La discipline demande à la fois beaucoup de technique, de rigueur et un oeil esthétique que le réalisateur ne peut pas avoir. Un "gars de la profession" disait qu'il "peignait les décors à la lumière". Les bons directeur photo sont assez rares en fin de compte. Les très bons, on se les arrache. Ainsi Citizen Kane doit beaucoup au directeur photo Robert Wise, devenu lui-même réalisateur par la suite. Steven Spielberg ne s'est quasi jamais séparé de Douglas Slocombe, sauf quand ce dernier a dû quitter le métier pour cause de problèmes de vue. Enfin, de l'aveu même de Ridley Scott -et malgré ses demandes ô combien parfois étranges- Blade Runner ne serait rien sans le travail de Jordan Cronenweth

















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